mercredi 26 mai 2010

Panchromatique



Maladie excentrique qui se porte sur les nerfs prolifiques des stries de mon cerveau elles l'étriquent. J'évolue en  folie phobique, je suis à leurs yeux problématiques mais je raille leurs critiques, les insultes, je suis diabolique. Les larmes sataniques déversées par mes yeux sont un leurre méphistophélique, un piège angélique posé par mes soins qui s'incarne en polémique, je reste l'âme utopique, je pactise avec la mort d'une signature mythique, je m'inspire en anorexique de vos douleurs et les vomis en  place publique, je vous déguste, je vous pique, je me stimule, je mute en hystérique boulimique, vampirique je me nourris de vous...une soupe chimérique, un placebo, l'antibiotique qui, dégusté devant un tube cathodique, lui attribut une saveur philosophique dont l'image paraît catalytique.

Je cherche et cerne les humains hypothétiques et juge certains empiriques, aphasiques, asymptomatiques, leurs regards figés,  quasiment hypnotiques. J'en succombe, je sombre comatique dans un état catastrophique, la fin n'est pas héroïque, décharge dans ma tête, électrique, je m'affaiblis c'est périodique, l'encéphale hydrocéphalique pose sa limite, devient le maître unique.


A la clinique, perfusée, les veines glucosées, le cadavre qu'ils alimentent est cynique, il toise, les blouses blanches, ces répliques de soutanes bibliques repoussent cette manifestation machiavélique, ELLE qui me tue, ces ecclésiastiques blanchies me sermonnent sur les bienfaits nutritifs évangéliques qui remplissent nos poches stomatiques. Moi qui professe le dualisme à mon estomac, lui le sadique au rictus sardonique finit par s'autonomiser je n'ai plus de portée synchronique.





























































mardi 4 mai 2010

Berceuse



Pour m'endormir ma main, ici, là, posée
Sur ce buisson, comme tu me l'aurais conseillé
Sous la lune, dans mes draps froissés
Ma main pour t'imaginer, te concrétiser
Sur mon antre, à ton idée, humidifié
Ma main, pour ton vit matérialisé
En t'attendant, l'entrecuisse écarté
Ma main mon doigt pour m'effleurer
Doucement me pénétrer, me déflorer
Ma main dans un va-et-vient agité
Sous les astres à te réclamer, te clamer
Ma main simulacre de ta force avérée
Mes doigts affairés à glisser, glisser
Ma main en placebo, sait ouvrager
Pour s'introduire et mon plaisir accentué
Ma main, à s'activer, a su te remplacer
Et faire jaillir l'allégresse qui m'a comblée
Au matin tôt, rentré, tu étais fatigué
Sur ma peau ta main douce a glissé
Sur mes fesses glacées tu as déposé
De tes lèvres brûlantes un baiser enfiévré
Tu t'es glissé au long tout au long, tu t'es collé


Mon corps alangui, je me suis retournée
Chaudement ...

Charmante esquisse



Il esquisse en un lieu délice
Des caresses sur une chair lisse
Qui offre à boire en son calice
Il goûte ses seins qui se hissent
Ses lèvres l'entraînement et glissent
Sur les lignes de son entrecuisse
Il apprécie les dons de l'abysse
Stimulant le désir en coulisses
Pour que le plaisir en jaillisse
Il savoure de sa langue ambassadrice
Les profondeurs de son admiratrice
Excitant le bouton de sa cicatrice
Il remonte lentement sur l'adoratrice
S'invitant en l'antre de son appendice
Mélangeant son allégresse purificatrice
A celle qui était la provocatrice

Même loin de moi ou encore là où je ne suis plus
Il est l'inconsciement protecteur de mon lointain vécu

samedi 1 mai 2010

Corporellement vôtre



Les yeux fermés, elle est ailleurs
Elle l'écouterait bien des heures
Il est la près d'elle, mais si loin
Les yeux fermés, elle sent sa main
Qui lui parcoure doucement le dos
Son torse effleurant en frisson sa peau
Les yeux fermés, elle sent ses lèvres
Qui prennent les siennes béates de fièvre
Il l'avale, la dévore, gourmandise moelleuse
Les yeux fermés, il touche sa chair soyeuse
Toute en sensualité, il sait la caresser
Elle a succombé, il sait l'embrasser
Les yeux fermés, elle a basculé sur lui
Son souffle trop court, étouffée par l'envie
Elle gémit, des larmes coulent, celles du plaisir
Il a cet art, celui de souligner son désir
Les yeux fermés, elle s'est abandonnée
Il possède ce don de tout prendre et tout donner
Elle veut tout lui offrir, il sait tout recevoir
Il est celui là qu'elle ne veut pas décevoir
Les yeux fermés, il l'a doucement pénétré
Au premier coup, une plainte enivrée
Dans son antre son va et viens langoureux
Ils jouissent d'un plaisir conjoint savoureux


Les yeux ouverts, elle revient à la raison
Elle reprend le court de leur conversation

Ne rien bacler




Ne rien bacler se laisser prendre
Sous les caresses deux corps à étendre
Progressivement s’embraser, s’éprendre



Ne rien bacler se laisser prendre
Délicatement m’enfouir dans tes méandres
La sensualité d'un feux sans cendre

Ne rien bacler se laisser prendre
De toi en moi, consentir à réapprendre
Frissons d’émoi d’un plaisir d’attendre



Ne rien bacler se laisser prendre
Ta tête entre mes cuisses pour suspendre
La convoitise d’envie à pourfendre



Ne rien bacler se laisser prendre
Des vas et viens pour m’entreprendre
Des souffles des liquides à répandre



Ne rien bacler se laisser prendre
Et le plaisir saura sans comprendre