mardi 14 décembre 2010

Le baiser d'une vie



Est-il euphorique de discourir
Sur un baiser donné avec plaisir.

Le premier sur nos lèvres à cueillir, 
Celui de maman la promesse d’un avenir.
Le second, savoureux et long, tendre mamie
Qui se réitère claquant, gracieuse manie...
Oncles et tantes, s'emportant délicieuse manie
Si affectueux que l'on s’en essuie
Celui-là offert sur la joue de la belle Marie
Le troisième mieux qu’un premier, l’amoureux
Celui que l'on partage à quatre ans, généreux
Et les autres d’amitié, un don à qui mieux-mieux
Après il y a celui-là, le différent, le sérieux
Celui qui scelle l’unique amour qui dure toujours
La promesse d’un long séjour, d’un nouveau jour...
Celui de l’autre exprimant tous ces atours
Apparaissant à point, à l’appel du secours
Puis il y a ceux là, ceux qui scellent des fins
Lui qui finit une vie, l’achèvement d’un destin
L’autre que l’on reçoit à la croisée des chemins
Celui-là qui souligne, limite de tous les dessins
Et il y a le dernier sur une bouche amer, déposé
Qui oblitère le terminus d’un amour supposé
Qui ajourne sans pourvoi à la factuelle réalité
Celui qui exprime la définition du déjà consommé.....

Il n’est pas extatique de se défendre à croire
Qu'on en voudrait un, recueillit comme celui d’un soir
Que vos lèvres sur d’autres comme un rêve d'illusoire
D’en vouloir juste encore un, juste un, ce soir......