samedi 1 mai 2010

Corporellement vôtre



Les yeux fermés, elle est ailleurs
Elle l'écouterait bien des heures
Il est la près d'elle, mais si loin
Les yeux fermés, elle sent sa main
Qui lui parcoure doucement le dos
Son torse effleurant en frisson sa peau
Les yeux fermés, elle sent ses lèvres
Qui prennent les siennes béates de fièvre
Il l'avale, la dévore, gourmandise moelleuse
Les yeux fermés, il touche sa chair soyeuse
Toute en sensualité, il sait la caresser
Elle a succombé, il sait l'embrasser
Les yeux fermés, elle a basculé sur lui
Son souffle trop court, étouffée par l'envie
Elle gémit, des larmes coulent, celles du plaisir
Il a cet art, celui de souligner son désir
Les yeux fermés, elle s'est abandonnée
Il possède ce don de tout prendre et tout donner
Elle veut tout lui offrir, il sait tout recevoir
Il est celui là qu'elle ne veut pas décevoir
Les yeux fermés, il l'a doucement pénétré
Au premier coup, une plainte enivrée
Dans son antre son va et viens langoureux
Ils jouissent d'un plaisir conjoint savoureux


Les yeux ouverts, elle revient à la raison
Elle reprend le court de leur conversation

Ne rien bacler




Ne rien bacler se laisser prendre
Sous les caresses deux corps à étendre
Progressivement s’embraser, s’éprendre



Ne rien bacler se laisser prendre
Délicatement m’enfouir dans tes méandres
La sensualité d'un feux sans cendre

Ne rien bacler se laisser prendre
De toi en moi, consentir à réapprendre
Frissons d’émoi d’un plaisir d’attendre



Ne rien bacler se laisser prendre
Ta tête entre mes cuisses pour suspendre
La convoitise d’envie à pourfendre



Ne rien bacler se laisser prendre
Des vas et viens pour m’entreprendre
Des souffles des liquides à répandre



Ne rien bacler se laisser prendre
Et le plaisir saura sans comprendre