mercredi 26 janvier 2011

Alice aime jouer




J’ai les yeux mouillés, le teint blaFard
Les yeux plongés dans aucun regard
Le corps chaud et presque trop bavard
Nos envies mélangés, pervers tel un buvard
Il est face à moi nerveux, agaçant
Il parle de mes pieds, il est stressant
Il est le plus fou,  le Lièvre de Mars
Je suis, sois disant, sa danseuse garce

Je me souviens d’hier ton souffle cOurt
Dans mon cou, tes lèvres qui le parcourent
J’ai sur la peau toi et la table pour recours
Mes chaussures... Son obsession, ma torture
Ils les débouclent, les mords, les tortures
A mes pieds, suppliant, Ce lièvRe de Mars fou,
Il est pressé, veut les voir, priant à mes genoux

Tes caresses qui s’allongent, tes mains qui fIlent
Se faufilent, ordonnent le plaisir, si agiles
Elles sur moi, corps touchable, facile, docile
Le lièvre pressé, enlève mes chaussures,
Il contemple mes chaussettes et leurs coutures
Excité par mes pieds, prolixe,  il ne m’écoute pas
Il s’agite, hurle et exulte, rougit, vire au trépas
Il ne reconnait pas mon pied, ce pied lA…..

Celui-là, celui de la belle, la belle Cendrillon
Que je ne suis pas, je suis ta garce, souillon
Celle qui s’enivre de tes tendres inquisitions
Je suis juste ça. Le Lièvre Fou, me jette la pierre
Non, la chaussure et pour s’enfuir, de la terre
Il hurle que je suis loin d’être assez grande
Que de son amour, je suis bien trop friande
Le Chapelier, ne veut pas d’une limande
Mais d’elle, Alice, douce comme une amaNde


Lièvre de mars, exige un thé
je lui offre mes pieds aucun effet
Il veut Cendrillon et m'aimer
Et je suis Alice qui veut le Chapelier



Le chapelier a fait mieux qu’un lapin
Il me met dans les pattes un lièvre crétin…..