mardi 4 mai 2010

Berceuse



Pour m'endormir ma main, ici, là, posée
Sur ce buisson, comme tu me l'aurais conseillé
Sous la lune, dans mes draps froissés
Ma main pour t'imaginer, te concrétiser
Sur mon antre, à ton idée, humidifié
Ma main, pour ton vit matérialisé
En t'attendant, l'entrecuisse écarté
Ma main mon doigt pour m'effleurer
Doucement me pénétrer, me déflorer
Ma main dans un va-et-vient agité
Sous les astres à te réclamer, te clamer
Ma main simulacre de ta force avérée
Mes doigts affairés à glisser, glisser
Ma main en placebo, sait ouvrager
Pour s'introduire et mon plaisir accentué
Ma main, à s'activer, a su te remplacer
Et faire jaillir l'allégresse qui m'a comblée
Au matin tôt, rentré, tu étais fatigué
Sur ma peau ta main douce a glissé
Sur mes fesses glacées tu as déposé
De tes lèvres brûlantes un baiser enfiévré
Tu t'es glissé au long tout au long, tu t'es collé


Mon corps alangui, je me suis retournée
Chaudement ...

Charmante esquisse



Il esquisse en un lieu délice
Des caresses sur une chair lisse
Qui offre à boire en son calice
Il goûte ses seins qui se hissent
Ses lèvres l'entraînement et glissent
Sur les lignes de son entrecuisse
Il apprécie les dons de l'abysse
Stimulant le désir en coulisses
Pour que le plaisir en jaillisse
Il savoure de sa langue ambassadrice
Les profondeurs de son admiratrice
Excitant le bouton de sa cicatrice
Il remonte lentement sur l'adoratrice
S'invitant en l'antre de son appendice
Mélangeant son allégresse purificatrice
A celle qui était la provocatrice

Même loin de moi ou encore là où je ne suis plus
Il est l'inconsciement protecteur de mon lointain vécu