mardi 13 décembre 2011

Help me.....

Là, à l'abri, le soir, je suis dans ton tiroir, j'attends l'éclairage qui pourrait fuir en ce lieu, le filet lumière dont j'ai besoin pour réfléchir. Je me fais un peu de place si tu pouvais être ordonné, décorer un peu... Je sais pas simple, mais ça ne ferait pas de mal, j'aimerai bien un peu plus de place. Hummm, j'en reviens pas, p'tit con!!!  tu m'as encore oublié, - vire ce tas de fringues que je puisse y voir. Ah, le tas du célibataire ou faussement du reste, celui dont tu parles si bien. Oui ! Le tas, celui que tu bouges un peu partout dans la pièce, il a dû en faire le tour d'ailleurs (ta mère vient quand ? J'laime bien belle-maman, elle range), Et puis, il y elle aussi, ce tas qui dort avec toi que tu ballades partout, qui te caresse, t'embrasse tel un gros nounours avant de dire bonne nuit (fait la bosser met là au repassage) et moi, l'autre l'objet qui matte qui sait pertinemment ce qu'elle ferait si elle avait sa place. Eh, oui, j'ai pas le bon rôle, mais il me reste l'espoir. Celui d’être ton crayon de papier préféré, le plus beau, le plus pratique et le plus vieux parce que c'est celui la qu'on favorise. Et, puis toi, dans mes rêves, poussé par une envie d'écrire, tu viennes enfin me chercher dans le fonds de ce lieu triste et noir, me tirer de mon tiroir, moi la folle, qui se laisse saisir comme si je t'attendais... Et comme dans un rêve, tu me portes à la bouche pour me titiller la gomme et tu frôles le papier pour me faire fondre la mine et tu me tailles et retailles...Tu me portes à la bouche une dernière fois et moi, la stupide je me masturbe de ces moments-là et de ces histoires là que tu as écrites... Mais quand serais-je ton préservatif, dans quelle histoire ?

1 commentaire:

  1. Triste vie d'attente que celle de ce crayon, esclave de nos moments, trop rares !
    Mais on sent bien qu'il a la mine réjouie lorsque tu le titilles et le guide vers des lignes inspirées...

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